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Cancer de l'intestin grêle

Publié dans Cancérologie digestive et gynécologique

I. Introduction

Les tumeurs malignes de l'intestin grêle sont très rares (moins de 5 % de l'ensemble des tumeurs malignes du tube digestif). Elles peuvent compliquer certaines maladies comme la maladie de Crohn, la maladie de Hodgkin ou des lymphomes malins non hodgkiniens. L'intestin grêle, appelé aussi petit intestin, fait suite à l'estomac et au duodénum et se poursuit par le gros intestin, ou côlon, dans lequel il se jette au niveau de la région iléo-caecale. L'intestin grêle se subdivise en deux parties, d'abord le jéjunum, ensuite l'iléon. L'intestin grêle joue un rôle capital dans la digestion et l'absorption des nutriments provenant de l'alimentation. Ceux-ci traversent la muqueuse intestinale, gagnent le sang puis le foie et sont ensuite distribués dans l'ensemble de l'organisme.
Le cancer de l'intestin grêle ne peut pas être prévenu par des mesures particulières.

II. Types de cancers

Les tumeurs malignes de l'intestin grêle sont principalement les lymphomes, les tumeurs carcinoïdes et plus rarement les adénocarcinomes. Les localisations intestinales de la maladie de Hodgkin et des lymphomes malins non hodgkiniens sont parfois primitives et limitées mais peuvent être révélatrices d'un lymphome généralisé. Après l'appendice, le siège le plus fréquent des tumeurs carcinoïdes est l'intestin grêle.

III. Symptômes

Les principaux symptômes susceptibles de révéler une tumeur maligne de l'intestin grêle sont un syndrome occlusif, fait de douleurs abdominales avec arrêt des gaz et des matières, un saignement ou un syndrome carcinoïde. Ce dernier est fait de bouffées vasomotrices, appelées également flushs, d'une diarrhée motrice (diarrhée survenant très rapidement après l'ingestion et dans laquelle on retrouve des aliments non digérés).

IV. Diagnostic

Les examens permettant de détecter un cancer de l'intestin grêle sont l'échographie abdominale et la scanographie avec opacification du tube digestif. Il est également nécessaire d'y associer une exploration morphologique du foie, à la recherche de métastases.

V. Traitements

Le traitement est essentiellement chirurgical. L'acte chirurgical permettra d'explorer précisément l'ensemble de la cavité abdominale, d'assurer la résection intestinale, c'est à dire l'exérèse du morceau d'intestin envahi par la tumeur, les deux bouts étant ensuite suturés l'un à l'autre afin de rétablir la continuité de l'intestin.

VI. Effets indésirables

En règle générale, la quantité d'intestin réséquée est limitée et n'aura par conséquence pas d'impact sur la digestion des différents nutriments, notamment de certaines vitamines. Toutefois, il existe des cas particuliers nécessitant la résection d'une partie limitée mais spécifiquement impliquée dans l'absorption d'une vitamine particulière; il faudra alors compenser l'absorption intestinale, par exemple au moyen d'une injection intramusculaire régulière.